Le sAb à l’Ancien Empire: une Approche du Titre en Marge d’une étude Prosopographique

Le sAb à l’Ancien Empire : une approche du titre en marge d’une étude prosopographique

 

Etienne Vande Walle

[Editors’ Note – this the orginal French text.  An English translation appeared in the Journal on 30th June 2011.]

A l’occasion de l’examen de 522 titulatures d’Ancien Empire contenant le terme sAb nous avons pu constater qu’elles contiennent nombre d’indications quant à l’implication de leurs titulaires  dans des activités à caractère judiciaire, à des degrés divers, allant de l’assistance scribale à la prise de décision judiciaire au plus haut niveau. Est-ce à dire que sAb est synonyme de «juge», ainsi que l’admettent plusieurs auteurs ?

Pour envisager une réponse à cette question, nous devons essayer de nous représenter, dans la mesure du possible,  les impératifs auxquels devaient être  confrontés les personnes investies de la mission de juger, de «trancher/couper la parole» (Philip-Stéphan, 2008, p. 57, n. 180), étant entendu que rendre la justice était avant tout une fonction d’essence royale, au même titre que la création du droit, le pouvoir tant législatif que judiciaire faisant toutefois l’objet de délégations, à l’instar de ce qui ce passait au niveau du culte, le Roi ne possédant en effet pas le don d’ubiquité et se voyant dans l’obligation de se faire représenter lors des événements religieux – dont le culte divin –  qui émaillaient le quotidien sur l’ensemble du territoire. La notion de Maät occupe une position centrale dans ce contexte. Epstein en fournit la définition suivante : « Sa première signification était de nature cosmologique : Maât c’était tout d’abord l’ordre du monde instauré par Dieu… Maât signifiait la régularité, le rapport harmonieux des différents éléments de l’univers, leur nécessaire cohésion, indispensable au maintien des formes créées…». Maât était également une «éthique qui consiste à agir, en toute circonstance, en accord avec la conscience que l’on a de cet ordre universel». (Epstein 1983, p. 44; voir aussi Assmann. 1989 et Menu, 2005). A l’Ancien Empire, le roi en sa qualité de monarque absolu se considère responsable de l’ordre cosmique, en ce compris l’ordre social et agit donc en conséquence.

Si Pharaon incarne et réalise la Maât au sommet de l’Etat, chacun à l’obligation de la mettre en oeuvre, à son niveau de compétence. Le règlement des conflits fera dans cette optique l’objet de sentences «conformes à la Maât, c’est à dire selon l’équité» (Menu 2005, p. 93). Outre le fait que la notion d’équité est floue et que son maniement en matière judiciaire peut donner lieu à moult controverses ainsi qu’en témoignèrent les «jugements d’équité» du Président du Tribunal de Château-Thiery Paul Magnaud vers 1900, l’on constatera qu’elle sert principalement de correctif pour pallier la rigueur de la loi en certaines circonstances. Nous lui préférons celle d’équilibre, de juste milieu.

La finalité de l’oeuvre de justice en Egypte pharaonique peut se résumer en ces quelques mots tracés sur un ostracon de Hatnoub : faire sortir les deux parties du tribunal le coeur satisfait (rdi.n.i pr snw 2 ib.sn xtp(w) (traduction et translittération de A. Théodoridès, 1967, p. 151). Pour réaliser cet idéal de justice, le scripteur du texte est d’avis qu’il faut  juger une affaire «en rapport avec sa Maât» (mAat.s) : chaque conflit se caractérise par une Maât qui lui est propre. C’est en tenant compte de cette spécificité que le juge dégage la solution qui obtiendra l’adhésion des deux parties. De ce fait  il contribue au maintien de la Maât globale.

Les praticiens de la justice à l’époque pharaonique n’avaient toutefois pas la bride sur le cou dans l’exercice de leur tâche, étant tenus d’observer un ensemble de règles et de prescrits (Le présent article n’est pas le lieu pour débattre du terme Hp : voir par exemple à ce sujet, Philip-Stéphan 2008 p. 14, note 29 pour un status questionis récent. Personnellement, nous optons pour la traduction de loi, l’absence de codification ne nous paraissant pas un obstacle dirimant). Citons quelques exemples qui, bien que postérieurs à l’Ancien Empire, brossent un tableau dont les tonalités générales ne devaient pas être étrangères aux époques antérieures. Nous nous permettons, concernant l’Ancien Empire en lui-même , de renvoyer le lecteur à l’ouvrage de Lippert (2008, pp. 9-21) qui fournit une énumération de textes touchant des matières aussi diverses que la propriété, les obligations, le droit des personnes, la famille et les successions, les actions «illicites» (Unerlaubte Handlungen) et leurs conséquences (pénalités, indemnisation), les décrets royaux (Coptos, Abousir, Neferirkaré).

1° Règles de procédure

Les délais de citation sont calculés en fonction de l’éloignement territorial dans les litiges concernant les champs, lesquels sont du ressort de la juridiction vizirale (Breasted 1906, p. 277, § 686; Théodoridès 1967, p. 145). Il sera de deux mois pour les terres situés dans le Nord et dans le Sud et de 3 jours  pour les terres à proximité du siège de la Cour (Capitale ou Résidence). Ce délai de trois jours constitue apparemment le droit commun  (m ntt Hr Hp Sethe 1906, p.1111, L.1).

2° Règles de droit

a)Les descendants légitimes jouissent d’une protection en matière successorale (Théodoridès 1967, 146 sq.). ainsi qu’en matière d’adoption

b)La personne qui a déboursé des frais funéraires au profit de n’importe quelle autre bénéficie d’un privilège sur la succession (xr.f m pA Hp Théodoridès 1967, p. 118)

c)Il existe une différentiation entre les biens “propres” des époux et ceux tombant en communauté ce qui, entrant en conjonction avec le règlement de successions peut donner lieu à des situations complexes. Théodoridès (1966, p. 47) évoque l’intervention d’un spécialiste en la personne d’un scribe.

3° Connaissance de la jurisprudence

L’office dans lequel Rekhmirê tient audience comporte une pièce où l’on conserve les procès-verbaux de tous les jugements “car il doit exercer la justice à la face de tous les hommes”. Pareil devoir de conservation devait également exister dans le chef d’autres juridictions. Ainsi, il appert du Papyrus Boulaq X (r°) qu’il est fait référence à une décision antérieure de la qnbt des srw à propos du litige concernant la succession de Tagemyt (Théodoridès 1967, p. 116-7), ce qui implique outre l’archivage des décisions, une connaissance  active de leur contenu assortie de la faculté de citer la jurisprudence dans le contexte idoine.

4°La sbAyt

Pharaon, lors de l’installation de Rekhmirê, lui fait part de la doctrine (sbAyt) qu’il attend voir appliquer par le vizir (kA.k ir.k mitt : Faulkner 1955, p. 22 traduit laconiquement «This is a teaching : act accordingly») et à travers lui, par l’ensemble des fonctionnaires impliqués dans le processus judiciaire. Des instructions formelles lui sont données quant au fondement des décisions (irt xt nbt mi ntt r Hp et irt xt nbt mtr iryw), en vue de mettre «chacun dans son droit» (Théodoridès 1967 p. 148). Il faut veiller à juger «conformément aux instructions (tp-rd)» (Faulkner 1955 traduit : «The magistrate’s safeguard is to act in accordance with regulations»).

Cela ne suffit toutefois pas : les Instructions insistent en outre sur une double obligation dont le lecteur appréciera la modernité :

a)entendre les parties et leur permettre de faire valoir leurs arguments : «un requérant aime qu’on prête attention à ses propos plus que de voir juger ce pour quoi il est venu».

b)motiver les décisions : «tu éconduiras (le requérant)(seulement) après lui avoir fait entendre les raisons pour lesquelles tu l’éconduis» (Théodoridès 1967, p. 149).

L’enjeu est de taille : les décisions de justice connaissent une large répercussion, «l’eau et le vent» se chargeant d’en assurer la  diffusion.

Ce bref aperçu illustre  l’ampleur de la tâche des praticiens de la justice ainsi que de  la technicité et de la complexité des problèmes auxquels ils pouvaient être confrontés.

Certains auteurs estiment dans ces conditions que le titre de sAb n’englobe pas automatiquement l’ensemble de ces connaissances : ainsi le sAb sS n’atteindrait-il pas le niveau de compétence requis pour exercer l’ensemble des responsabilités inhérentes à la fonction de juge tant civil que pénal (Junker 1944, 198-9 : Man kann sich auch nicht vorstellen daβ ein sAb sS, der offenbar einen ganz niederen Posten hatte, schon das verantwortungsvolle Amt eines Richter ausübte und in Zivilprocess oder Strafprocess ein Urteil fältte).

 

Disposons nous de données issues de la pratique, pour illustrer notre propos? Le fait que nous ne possédons pratiquement que de titulatures pour nous former une religion, les documents relatifs aux procès étant quasi inexistants pour la période envisagée, soit l’Ancien Empire, constitue un sérieux handicap. Nous ne sommes en outre pas renseignés quant à la composition des juridictions appelées à statuer. L’autobiographie de wni constitue dans ce paysage un monument isolé et de ce fait incontournable. L’intéressé exerce la fonction de directeur (imy-r) des xntyw-S (n) pr-aA lorsque Pharaon fit qu’il «se porta à juger seul» dans le cadre du procès de l’épouse royale,  sans qu’il n’y eut  «aucun vizir, ni aucun ser, sauf lui» (Philip-Stéphan 2008, p.229). Au moment où Pharaon prend sa décision, wni occupe de son propre aveu, une fonction subalterne : «Jamais quelqu’un de ma condition n’avait entendu un secret du harem royal auparavant» (Roccati 1982, p. 192-3). Ce dernier auteur situe les xntyw-S au niveau de l’entretien du palais royal. Roth (1995, p. 40) a revalorisé leur statut, en les mettant plus en phase avec la personne physique du Roi. Toujours est-il que, même en se trouvant au sommet de la hiérarchie des xntyw-S en sa qualité de imy-r, wni s’estime occupant une position inférieure. Nonobstant cela, Pharaon l’investit de la mission de «consigner le procès-verbal par écrit», «étant seul avec un sAb attaché de Hieraconpolis» (Philip-Stéphan 2008, 123). Verner (2002, p. 221) émet l’hypothèse que ce dernier pourrait être qAr I A, sa participation au procès lui ayant valu une promotion.  En l’espèce (le procès de la Reine)  wni agit donc comme juge unique, en ce compris la rédaction du jugement écrit. Il siège seul, “sans aucun ser, sauf lui» mais le titre de ser ne figure pas dans sa titulature. Il est assisté dans sa tâche par un sAb iry nxn, fonction dont le titulaire est chargé, selon Philip-Stéphan d’assister et de conseiller le juge, voire même de lui “rappeler les principes de procédure dans le cas où ceux-ci ne seraient pas scrupuleusement respectés”. Cette situation présente un caractère exceptionnel, que wni est le premier à mettre en exergue en faisant valoir que jamais pareille chose ne s’est produite. Il y aura une «régularisation» par la suite, dans la mesure où wni sera nommé sAb iry nxn dans une phase ultérieure de sa carrière, ce qui le met en position , ainsi qu’il le précise, “d’écouter les affaires, seul avec le vizir, en toute affaire secrète, et toute chose touchant au nom du Roi, du Harem royal et de la Grande cour des Six» : Philip-Stéphan  2008, p. 229). Nous en concluons que Pharaon peut déroger à la règle selon laquelle  il appartient à un sAb iry nxn «d’écouter toute chose touchant au Harem Royal» et de confier l’affaire à une personne de son choix, jouissant de sa confiance et de son estime, vraisemblablement  acquis grâce aux contacts qui se sont noués dans l’environnement palatal. Mais nous nous devons de relever dans la même foulée que wni est flanqué d’un spécialiste en la personne d’un sAb iry nxn normalement compétent pour connaître d’un procès en relation avec le Harem Royal. Nous en retiendrons le caractère exceptionnel de la désignation de wni et la nécessité  de pouvoir disposer d’un personnel spécialisé dans la gestion des litiges. Nous devons cependant éviter de nous focaliser sur le seul procès de la Reine et ne pas perdre de vue que le quotidien, dans son apparente banalité, pouvait receler nombre d’écueils juridiques en diverses matières.

 

Que nous fournit l’analyse des titulatures contenant le terme sAb ?

1° Un ensemble de 27 titres dans la composition duquel le terme intervient. La liste figure en annexe.

2° Parmi eux, 7 titres mentionnent dans le corps de leur libellé une institution à caractère juridictionnel, soit : sAb sS n rwt, sAb sS rwt (n) wsxt, sAb smsw HAyt, sAb imy-r sS wDa mdw StA n Hwt wrt, sAb iry nxn n Hwt wrt, sAb sHD sS n Hwty wrt imy wrt nt Xnw, sAb imy-r sS m DADAt wrt

3° Dans plusieurs titulatures figurent des titres, en relation avec des institutions à caractère juridictionnel,  dans la composition desquels n’intervient pas la composante sAb à la différence du point 2° ci-avant. Ces institutions sont : wsxt (aAt), HAyt, Hwt wrt (sw), DADAt (wrt). Les titres-sAb le plus souvent associés à ces institutions sont, en ordre décroissant : sAb aD mr, sAb iry nxn, sAb sHD/imy-r sS, sAb smsw HAyt.

4° Au fil de notre étude, nous avons rencontré des actions possédant une teneur juridictionnelle : spr, wDa mdw, smAa wDa mdw, sDm/sDmt que nous retrouvons dans les titres sub 1°, mais également hors libellé dans les titulatures de certains sAb, avec ou sans mention d’institutions.

5° Si le lien avec l’activité judiciaire est manifeste, il ne monopolise toutefois pas le sAb qui est également présent dans d’autres secteurs. La place nous manque dans le présent contexte pour effectuer la ventilation du corpus des titres «non-judiciaires» des sAb et son organisation en catégories

6° Enfin. nous noterons au passage la fréquence des titres : la palme va au sAb sS avec 153 occurrences. Viennent ensuite, en ordre décroissant, sAb aD mr (148), sAb sHD sS (85), et sAb imy-r sS (82). Le nombre chute par après à 34 (sAb iry nxn), 24 (sAb iry mDAt) et 17 (sAb smsw HAyt). Le restant des titres score en dessous de 10, plusieurs d’entre eux ne comptant qu’une seule occurrence.

 

L’on enseigne actuellement qu’il n’existait pas de magistrats professionnels en Egypte, ce qui serait dû au fait que Pharaon «peut, à tout moment, de manière discrétionnaire, limiter, modifier ou suspendre une délégation et juger lui-même toute l’affaire ou la confier à une juridiction composée ou instaurée par lui (Philip-Stéphan 2008, p. 16)». La biographie de wni confirme la latitude dont dispose Pharaon dans l’attribution des affaires tout en marquant les limites de son pouvoir discrétionnaire. En effet, si Pharaon peut déroger à la règle attribuant compétence à un sAb iry nxn et décider de confier la gestion d’un procès concernant le Harem Royal  à un imy-r xntryw-S pr aA, il est toutefois obligé de recourir au support d’un spécialiste en la personne d’un sAb iry nxn qui assistera wni, fût-ce en coulisse. Si wni fournit les garanties d’indépendance et de confiance recherchées par Pharaon pour piloter le procès, il ne possède pas pour autant (toute) l’expertise  et les connaissances nécessaires pour le mener à bonne fin dans les meilleures conditions. Si non, pourquoi lui adjoindre un sAb iry nxn, et ne pas le laisser siéger comme juge unique ? En d’autres termes, il existe un impératif de compétence, qui va de pair avec un impératif de formation,  notions que les  Egyptiens d’Ancien Empire pratiquaient notamment en relation avec la carrière de certains Hry sStA, soumis à une «éducation longue et intensive». Leur avancement, s’articulait sur leur degré de compétence, principalement leur aptitude à gérer des dossiers délicats et confidentiels laquelle donnait finalement accès à une fonction supérieure lorsqu’ils avaient fourni toutes les garanties requises (voir Rydström 1994 p. 65 et 70; également Vervloesem 2006, p. 18-9 concernant qAr).

Nous inspirant de la carrière des gestionnaires du «secret» et en tenant compte des données recueillies lors de notre étude, nous pensons pouvoir formuler l’hypothèse suivante concernant les sAb.

1° Le terme sAb viserait un personnel qualifié en matière de droit et de gestion, à l’issue d’une formation de base. Pirenne (1932, p. 192) y voyait «une capacité spéciale», «indispensable pour faire partie de l’ordre judiciaire».

2° A l’Ancien Empire il n’existe pratiquement pas d’occurrences isolées de sAb (nous en avons relevé 7, dont la majeure partie s’explique par des lacunes dans le texte) : le terme fait toujours partie d’un ensemble (voir annexe) à telle enseigne qu’il  donne l’impression de signifier le rapport d’une activité avec le droit. Ainsi par exemple les titres aD mr / sAb aD mr : dans le cas de ce dernier, la composante sAb signifie l’exercice des compétences juridictionnelles dans le chef de l’administrateur de nome (comparer avec Philip-Stéphan 2008, p. 54)

3° La qualification caractérisant le sAb donnerait accès à un éventail de fonctions. Exécutif, législatif, judiciaire, administratif sont indifférenciés à l’Ancien Empire, la notion de séparation des pouvoirs étant encore dans les limbes. La gestion de cette globalité d’appareils, dont font notamment partie l’Etat central, les pouvoirs locaux, les temples nécessite un personnel efficace et compétent, la connaissance du droit occupant sans aucun doute une place importante dans leur panoplie, raison pour laquelle nous proposons de traduite sAb par «juriste», nous rapprochant de van de Walle (1978, p. 17, n. 38) qui voyait dans le sAb un «légiste» plutôt qu’un juge, faisant référence à Mrsich qui optait pour «Rechtskundiger»

4° La pratique de la justice constituerait une des orientations ouvertes au sAb laquelle irait de pair avec une formation spécifique complémentaire. Nous avons illustré ci-avant la complexité de la matière à assimiler. L’examen des titulatures établit la relation du sAb avec diverses institutions à caractère juridictionnel devant posséder chacune son champ de compétences et ses règles de fonctionnement. Le sAb sS serait l’étape de départ, le «niederen Posten» dont fait état Junker. Il s’agit du pool numériquement le plus élevé :  sur les 153 titulaires, 97 ne portent pas (encore) d’autre titre. Viennent s’y joindre plus d’une vingtaine de Hm kA, wAb nswt ou sn Dt, titres qui ne sont pas des marqueurs professionnels dans le sens qui nous intéresse ici. L’accroissement du taux de compétence se matérialiserait dans le développement de la titulature, à l’instar du Hry sStA.

 

 

Bibliographie

 

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Epstein L.,1983, La justice sociale dans le Proche-Orient ancien et le peuple de la Bible, Les Editions du Cerf

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Hannig R., 2003, Ägyptisches Wörterbuch, Altes Reich und Erste Zwischenzeit, Lexica 4, Verlag Philip von Zabern

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Junker H., 1944, Bericht über die von der Akademie der Wissenschaften im Wien auf gemeinsame Kosten mit Dr Wilhelm Pelizaeus unternommenen Grabungen auf dem Friedhof der AR bei dem pyramiden von Giza, VII, Akademie der Wissenschaften im Wien,

Lippert S., 2008, Einführung in die Altägyptische Rechtsgeschichte, Einführungen und Quellentexte zür Ägyptologie, Band 5, LIT Verlag

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Piacentini P., 2002, Les scribes dans la société égyptienne de l’Ancien Empire, vol. 1, Les premières dynasties – Les nécropoles memphites, Cybèle

Pirenne J., 1932-5, Histoire des Institutions et du droit privé de l’Ancienne Egypte, 4 vol., Edition de la Fondation Egyptologique Reine Elisabeth

Roccati A., 1982,  La littérature historique sous l’Ancien Empire égyptien, Les Editions du Cerf

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Théodoridès A., 1969, Les ouvriers-»magistrats» en Egypte à l’Epoque Ramesside, Revue Internationale des Droits de l’Antiquité, 3e série, tome XVI, p. 103-188

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van de Walle B., 1978, La chapelle funéraire de Neferirtenef, Musées Royaux d’Art et d’Histoire

Verner M., 2002, Abusir, Realm of Osiris, The American University in Cairo Press

Vervloesem F., 2006, De titulatuur van Qar en de plaats van zijn functies in de administratie van het Oude Rijk, Paper «Instellingen van het Oude Nabije Oosten», http://www.filipvervloesem.be/qar.pdf, 25 avril 2011

 

Annexe : Liste des titres comprenant sAb  à l’Ancien Empire

Composée principalement à partir des ouvrages de Hannig 2003, Jones 2000, Philip-Stéphan 2008, Piacentini 2002, Strudwick 1985

Il est fait usage du Manuel de Codage pour les translittérations

 

1) imy-r sS sAb

2) sAb

3) sAb imy-r…

4) sAb imy-r sS

5) sAb imy-r sS iry spr

6) sAb imy-r sS irr Htpt n mAat m wDa mdw mAa ra nb Dt

7) sAb imy-r sS wDa mdw StA

8) sAb imy-r sS wDa mdw StA n Hwt wrt

9) sAb imy-r sS m DADAt wrt

10) sAb imy-r sS mDAt

11) sAb imy-r sS n kAt nbt

12) sAb imy-r sS sHD

13) sAb imy-r sS Dd-swt-tti

14) sAb imy xt iry mDAt

15) sAb imy xt Hry wDb

16) sAb irny xt sA pr

17) sAb iry mDAt

18) sAb iry mDAt sStA

19) sAb iry nxn

20) sAb iry nxn aA n irw smAa wDa mdw

21) sAb iry nxn mAa

22) sAb iry nxn n Hwt wrt

23) sAb iry nxn smAa wDa mdw

24) sAb iry nxn smAa wDa mdw mAa

25) sAb aD…

26) sAb aD mr

27) sAb aD mr pr aA

28) sAb aD mr mAa

29) sAb aD mr nst SmA

30) sAb wD mdw Hry wDb

31) sAb nxt xrw

32) sAb nxt xrw sxw

33) sAb Hry wDb

34) sAb Hry wDb n imy xt sA pr

35) sAb Hry sStA wr-xaf-ra

36) sAb Hry skr

37) sAb Hry skr xAsww

38) sAb Hry S

39) sAb xrp iry mDAt

40) sAb xrp sti nbw

41) sAb sA pr

42) sAb smsw wxrt

43) sAb smsw HAyt

44) sAb sHD iry mDAt

45) sAb sHD iry mDAt sStA

46) sAb sHD Hm nTr

47) sAb sHD Hm kA

48) sAb sHD xntyw-S pr aA

49) sAb sHD sS

50) sAb sHD sS a nswt

51) sAb sHD sS a nswt n xft Hr

52) sAb sHD sS iry spr

53) sAb sHD sS mAa

54) sAb sHD sS rnDAt

55) sAb sHD sS n wpt

56) sAb sHD sS n Hwty wrt imy wrt nt Xnw

57) sAb sHD sS sbAw n sS msw nswt

58) sAb sS

59) sAb sS..

60) sAb sS aprw

61) sAb sS iry spr

62) sAb sS mAa

63) sAb sS mSA

64) sAb sS rnDAt

65) sAb sS rnDAt nTr

66) sAb sS n ist sStA

67) sAb sS nfrw

68) sAb sS nswt

69) sAb sS rwt

70) sAb sS rwt (n) wsxt

71) sAb sS Hwt aAt

72) sAb sS Hwt (nTr)

73) sAb sS sbAw nswt

74) sAb sS smAa wDa mdw

75) sAb sS sHD

76) tAyty sAb TAty

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